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Aris Fakinos

1935-1998

 

Le devenir de l'être...

Né en 1935 à Maroussi, près d'Athènes Aris Fakinos a étudié en Grèce, en France et en Suisse et a enseigné à l'Institut français d'Athènes jusqu'en 1965, quand il se retira de l'enseignement pour se consacrer à la littérature et le journalisme.
Dans la période de la dictature, il demande l'asile politique à la France et travaille dans le spectacle en "Pour France Musique" à Radio française.
En 1969, la maison d'édition Le Seuil traduit son roman Les derniers barbares qui a du succès dans beaucoup d'autres langues européennes, tandis que la critique le caractérise comme l'un des plus grands écrivains de sa génération. Voici Zone de surveillance (1972), Les rats de Hambourg (1976), et L'homme qui donnait aux pigeons (1980), trois livres, auxquels la critique littéraire donne une dimension internationale dans la littérature moderne.
Récits des temps perdus (1982), l'Aïeul (1985), et les Enfants d'Ulysse (1989) introduisent Fakinos comme l'un des écrivains contemporains les plus importants. La décennie suivante, il écrit La Citadelle de la mémoire (1992) puis La Vie volée (1995), suivie à titre posthume en 1998 de Le maître d'oeuvre.

 

Ma rencontre avec Aris Fakinos

De Maroussi à Paris

Je me souviens encore le jour où je découvris pour la première fois les livres d'Aris Fakinos. J'avais 20 ans. C'était en 1976, dans une émission littéraire de France-culture, unique station talentueuse dans le paysage radiophonique d'avant 1981 et qui le reste. Une rencontre auditive d'abord, qui donnait une place privilégiée à l'imagination et aussi à la réflexion, autre magie de la radio de nos ancêtres. J'étais étudiant et je cherchais un texte pour développer un sujet en sémiologie sur "le roman" que je voulais travailler sous l'ange du roman politique. Mon choix n'était pas encore fait, refusant d'exhumer les grands classiques français qui auraient pu me satisfaire, j'attendais. Et comme parfois, la solution arrive par elle-même, je me rapprochais du récepteur et portais une attention toute particulière à cet invité de Radio France, inconnu pour moi, à son accent chaud et humaniste. Son dernier livre venait de sortir et traitait de la société, des exclus, des émigrés, de la barbarie moderne, du politique correct au delà des apparences trompeuses, du terrorisme version 70. Je n'hésitais pas et fonçais à la bonne librairie locale pour commander l'ouvrage, convaincu du bon choix pour mon Unité de valeur. Il fallait attendre quelques jours. Rétrospectivement, la démocratie revenue en Grèce en 1974 après la dictature des Colonels de 1966, et surtout mon voyage dans ce pays un an plus tôt, pouvaient-ils avoir inconsciemment retenu mon attention. Toutefois le sujet tout comme le style m'étaient inconnus et il faut croire que l'entretien fut dissuasif pour avoir réagi de la sorte.

Aris Fakinos n'était pas encore très connu en littérature, mais il l'était déjà pour les connaisseurs sur France Musique en tant que producteur d'émissions de musique ethnologique du bassin méditerranéen... Grâce à cette émission, je découvrais surtout un livre dont j'avais bien besoin pour mes études. Le travail réalisé, j'en faisais référence dans mon JRP. Le journal de recherches personnels que tout étudiant des Beaux arts avait été invité à élaborer dans le cadre du 3e cycle. Ne s'y trouvaient que les points qui importaient à notre démarche de chercheur plasticien et en bonne place, "Les rats de Hambourg" le livre d'Aris, qui allait devenir un grand ami.

J'étais en phase avec un auteur contemporain, loin des auteurs des programmes ministériels que l'on ne pouvait méconnaître également et à la recherche de mes propres écrivains. La relation avec le livre d'Aris répondait à mes productions, images sur les victimes du franquisme, des tortionnaires, ma prose et poésie existentielliste qui soufflaient un air de contestation contre tous ces régimes d'oppression, Grèce, Chili et bientôt Argentine. "Memo" sera un symbole, celui du résistant moderne contre la société qui le baffoue. Il avait un nom, une existence, un rôle... Il pouvait être un lecteur de Marcuse, de Ginsberg ou Miller, mais plus il avait une histoire et je l'accompagnais. Je recommandais bien amicalement ce livre à mon entourage.

En 1980, je connaissais une réalisatrice de France culture qui me voyant si volubile et connaisseur de ce texte et son auteur me fit la surprise en me présenter en chair et en os à l'écrivain, rien que pour moi, au restaurant de la grande maison ronde quai Kennedy.

J'étais si bouleversé et un peu perturbé du haut de mes 24 ans. Ce fut le début d'une amitié qui nous permit de nous voir et surtout pour moi, jeune animateur de radio libre parisienne, de le recevoir et de présenter ses nouveaux livres et son parcours dans une émission intitulée "Sans frontières". Il le sera aussi dans les colonnes de notre journal hebdomadaire en bonne place ainsi que sur les rayonnages de notre librairie. J'étais invité à la présentation à la presse ou dans les librairies helleniques de Paris. "Tu connais mieux mes livres que moi" aimait-il à dire! C'est vrai que j'avais décortiqué pour mieux analyser son style et retenu les innombrables expressions qui semblaient autant de la poésie que des réflexions essentielles.

" Dans certains pays on mesure le progrès à la façon dont les hommes ramassent leurs propres excréments". Les rats de hambourg

" Alors anarchiste? oui si c'est ne pas s'intéresser à la marque des allumettes quand tout autour de nous le monde brûle " Les rats de hambourg

(l'homme revenait de la ville avec un lit): - la femme :"il valait mieux de garder cet argent pour acheter un bout de terre" - l'homme "ça aussi c'est de la terre répon dit-il et même meilleure que l'autre, parce que nous allons la creuser tous les deux ensemble " Récit des temps perdus

"Oui toujours esclaves! qui creuse la terre est esclave de Dieu, qui tend la main est esclave de l'homme".

" la contrée est pauvre, elle ne donne pas de répit à l'homme; comme une femme habituée aux caresses de son amant, la terre est impatiente, elle ne veut pas attendre " Récit des temps perdus

Puis un jour, dans la vitrine d'une librairie je vis "Le maître d'oeuvre" auteur Aris Fakinos. Je n'avais pas eu de ses nouvelles et ne savais pas la sortie de ce nouveau livre. J'entrais, achetais l'ouvrage et une surprise me figea sur place. Au dos de la quatrième de couverture, j'apprenais sa mort, une embolie pulmonaire, cette édition était posthume. Le maitre d'oeuvre avait mis fin à son ouvrage. Sa grande générosité, son éthique infaillible, sa lucidité humaine, son humilité caractérisent cet homme et écrivain exceptionnel que le temps ne peut effacer. Je venais d'avoir 43 ans.

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Jean-François Dray

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Zone de surveillance

A Dikorfos, village frontalier au nord de la Grèce, les habitants vivent sur un territoire dit "zone de surveillance" directement administré par l'armée et la police. Cette communauté semble résignée définitement à la condition misérable qui lui est faite et en cette année 1966 elle célèbre une de ses traditions : la danse pieds nus, sur des charbons ardents, danse au cours de laquelle personne jamais ne se brûle s'il n'en cherche la raison.

Mais un ouvrier se tue dans la carrière qui emploie tous les hommes du village. L'accident a été probvoqué par des conditions scandaleuse d'insécurité, et si cette fois les villageois réagissent, c'est grâce à Manassis, un artiste peintre qui veut les sauver de leur apathie. Dés ce moment une force va s'amplifier peu à peu pour briser le cercle de soumission et de fatalisme, mais il est rop tard : l'armée prend le pouvoir et c'est à tout un pays qu'elle ettend le rigoureux statut des "zones de surveillance". Ce roman dur et serré comme un poing, est l'illustration la plus pathétique du combat d'un peuple pour sa liberté.

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Les Rats de Hambourg

Nuit. Dans les bas-fonds de Hambourg, grouillants d'une population souterraine et clandestine, une terrible menace est en train de naître... Soudain, le chant d'un homme perce les ténèbres. Une opération terroriste sans précédent vient d'être déclenchée. Dans la nuit, des ombres. Au fil des pages elles se précisent, deviennent des personnages fascinants, hors du commun, hauts en couleur : Joachim, l'anarchiste espagnol et sa petite armée de déracinés, Yamamoto, le Japonais bardé d'explosifs, Hans, ancien officier nazi promu chef de la police, Ambrosius Cock, rédacteur en chef d'un grand journal "de gauche". Mais il y a aussi et surtout Mémos, le marin grec, pris malgré lui dans cet engrenage infernal qui le mènera vers l'amour impossible d'Antigone et, sous le regard d'une fillette au mystérieux sourire, vers un destin inéluctable. La piraterie aérienne qui met fin à l'aventure dépasse tous les scénarios habituels. Captivant récit, très actuel, et aussi, peut-être, terrible prophétie pour demain. "Dur, souvent terrifiant, ce roman est une étrange grille de lecture de notre temps. Il a la densité du réel."Ce que les romanciers ne nous montrent pas souvent depuis Dostoïveski."

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L'homme qui donnait aux pigeons

Après plusieurs années d'exil en France, Myros revient dans son pays, la Grèce. Une étrange fatalité le poursuit comme une ombre. Et cette vieille femme, sa mère, qui l'attend au ,port est en proie à d'autres inquiétudes, redoutant ce reteour pourtant si désiré. Tel un personnage sorti d'une tra gédie antique, Cassandre, une jeune femme, toute vétue de nooir, accueille Myrois à l'entrée du village. Est-elle une sorcière ou une folle comme disent les villageois? Et pourquoi manifestent-ils à son égard à la fois de la haine et du respect? Cassandre aussi attend depuis des années le retour de Myros, retour qui semble lié à son propre destin.

D'autres personnages surgissent, fascinants tels Prokopis, le vieux cafetier qui continue à servir des cllients morts depuis longtemps, Porkyris, le maçon, qui pour exorciser les démons du passé reprend le métier qu'il avait abandonné et construit, à l'intention de Myros, une maison qui ne sera jamais habitée, sans oublier le traditionnel choeur des témoins. Le paysage méditérranéen, l'île natale, les choses et les gens de la Grèce, Paris où les pigeons quez Myros nourrit figurent la précarité de son sort, l'amour, enfin, pareillement aléatoire, orchestrent avec force et sobriété ce roman autour du grand thème de l'exilé à la longue dépossédé même de son identité.

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Récit des temps perdus

Tu ne peux pas imaginer quelle belle femme c'était, ta grand-mère ... La première fois que je l'ai vue, elle cueillait des olives. J'étais allongé derrière les roseaux et j'ai levé la tête ... Dans le village, elle était la seule à ne pas s'attacher les cheveux. Tu sais, c'était une fille de famille, elle faisait ce qu'elle voulait, en quoi elle n'a jamais changé ...
Figure-toi qu'un jour elle m'a demandé de lui peigner les cheveux un à un, et pas avec un peigne, non c'est avec les doigts qu'elle voulait ! ... J'étais tout à ma tâche, quand elle se retourne, me regarde et me dit : "Celui-ci, tu l'as oublié." Oui, elle a toujours été comme ça cette femme, et c'est comme ça qu'elle me plaisait ... Je me disais : s'il m'arrive un jour d'oublier un seul cheveu, je suis fichu ! Mais je n'en ai pas encore oublié ...

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L'aïeul

On te découvrit sur la montagne, à plat ventre, les bras grands ouverts. De tes lèvres dépassait encore la petite tige verte d'une marguerite sauvage. Des années plus tard, lorsqu'on ouvrit ta tombe, tu étais toujours intact ! La chose fut attribuée à ton incroyable destin, à la prodigieuse aventure que fut ta vie de rebelle.

Quand je suis né, moi ton arrière-petit-fils, ta vie était déjà devenue une légende.« Il était une fois un homme qui aimait la terre et que la terre aimait aussi ». C'est ainsi qu'elle commençait.Aujourd'hui, il n'y a plus de légendes. Dans ton pays, dans notre pays, aïeul Photinos, la dernière et la plus belle légende fut ta vie. Reconnu comme l'un des grands écrivains grecs contemporains,

Aris Fakinos partage son temps entre « la France où il réside et la Grèce où il vit », comme il aime à dire. Traduits et publiés en de nombreuses langues ses romans sont de véritables épopées de la mémoire, des récits aux dimensions à la fois mythiques et réalistes, qui prolongent jusqu'à nos jours la grande tradition de la littérature grecque classique.

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Les enfants d'Ulysse

L'histoire de la Grèce des années sombres vue à travers le regard
d'enfants, dont l'auteur lui même. De l'occupation allemande et de la barbarie nazie jusqu'au putsch militaire d'avril 1967 instaurant la dictature des colonels, en passant par la guerre civile, Aris Fakinos promène son œil de gamin sur ces évènements qui forgeront son destin d'intellectuel de la lutte contre toutes les formes d'oppression.

Parallèlement à cette barbarie qui ensanglante une des civilisations les plus prestigieuses de l'humanité, resurgit celle de ses héros légendaires, ombres glorieuses luttant aux côtés des résistants
d'aujourd'hui.

Dans le quotidien de leur lutte, les enfants parviennent à distinguer un gigantesque cheval de Troie avec dans ses flancs l'illustre commando rescapé de L'Iliade. La passion du mythe mélangée à la réalité du présent va entraîner les enfants à recréer l'épopée des compagnons d'Ulysse qui incarnent la destinée de leur pays dévasté par la guerre.

Pour grandir dans se chaos et devenir un homme, Aris Fakinos devra aussi compter sur l'aide apportée par les héros d'aujourd'hui. Aux premiers rangs desquels son père, qui, à coups de taloches, lui inculquera la grammaire, l'orthographe et l'arithmétique. « Si t'étais un chat je t'aurais entraîné à attraper les souris ; un chien je t'aurais enseigné la façon de briser et de ronger les os. Mais tu es un homme mon petit gars et tu vivras parmi les hommes, c'est à eux que tu auras affaire, à eux que tu te frotteras ; ce sont leurs habitudes que tu dois connaître. »
Des parents qui lui ont appris à considérer les livres avec respect, comme des objets sacrés, préférant endurer les pires privations pour lui donner l'instruction, véritable instrument de lutte contre tous les pouvoirs dictatoriaux.

L'exemple d'Athéna, la belle résistante, qui préfèrera finir déportée par le régime militaire grec plutôt que de revivre son passé de résistante face à la dictature nazie. Antonis, le vieux menuisier du village qui réparait leurs jouets en bois en même temps qu'il leur distillait sa sagesse et son savoir visionnaire et qui finira dans les geôles.
Plus tout ceux qui avaient une longue expérience des dictatures et des coups d'états militaires, dont l'existence n'était faite que de clandestinité, de persécutions, de prisons et de torture, mais qui malgré tout résistaient toujours, avec leur foi intacte en la liberté comme aux premiers jours de la lutte. C'était cela l'éducation du jeune Fakinos.

Etablissant un habile chassé croisé entre les compagnons d'Ulysse et les combattants résistants, Aris Fakinos lie la vie des héros de la Grèce d'aujourd'hui à ceux d'Homère.
Et tandis que, devenu adulte, il attend à l'aéroport d'embarquer pour l'exil, il imagine le roi d'Ithaque et ses compagnons, cette poignée de Danaens emprisonnés depuis trop longtemps dans leur gigantesque cheval en train de se préparer au combat. Ces farouches guerriers Achéens qui avaient tant de fois animés ses rêves
d'adolescent retrouvaient leur vaillance d'antan. Agamemnon et les Achéens faisant le siège de Priam. Le puissant Diomède fort comme un taureau, Ermolaos le joueur de pipeau, le fier Ménélas, Akamas, thénélos,

A peine Thoas aurait il ouvert la trappe que les Troyens se jetteraient dans les entrailles de l'animal de bois pour s'abattrent touchés par les flèches de Neoptolene ou embrochés par la lance d'Akamas. Mais ils comprendraient bien vite que leurs flèches s'épuiseraient devant le nombre grandissant des Dardaniens. Ils préfèreront alors plonger tous ensemble leurs poignards dans leurs poitrines et dans leurs cœurs généreux et indomptables mais avant tout libres.

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La citadelle de la mémoire

La destruction de Paléokastro (Épire) par les forces ottomanes en 1789, roman historique
Printemps 1789. L'immense Empire ottoman déverse sa puissante armée devant Paliokastro (Paléokastro), petite citadelle perchée sur une montagne d'Épire (nord-ouest de la Grèce) qui, isolée et protégée par ses remparts, refuse depuis des siècles de se soumettre à l'occupant turc. Or, le siège qu'entreprend Sélim pacha, commandant en chef des forces ottomanes, n'a pas pour objectif l'assujettissement de la ville à l'autorité du sultan. Les ordres de la Sublime Porte sont formels : détruire Paliokastro jusqu'à la dernière pierre, exterminer ses habitants, faire disparaître jusqu'à son cimetière -bref, effacer toute trace de son existence et de son histoire. Quel redoutable danger l'humble citadelle représente-t-elle donc pour un si puissant empire ? Plus de deux siècles plus tard, le narrateur mène l'enquête; il interroge les moines d'un monastère de la région, consulte de précieux manuscrits dans la bibliothèque. Griffonnée dans les marges d'un vieil évangile, la chronique d'Isidore, ancien bibliothécaire du monastère, surgit peu à peu du passé comme un implacable réquisitoire contre l'agresseur. Du fond de l'histoire d'autres voix s'élèvent, racontent, accusent : celle du capétan Békas et de Photis l'instituteur, ces irréductibles de la liberté; celle d'Irini, la vieille guérisseuse, et des femmes de Paliokastro, vigilantes gardiennes de la mémoire de tout un peuple -mais aussi celle de Mélétios, l'actuel bibliothécaire du monastère, dernière sentinelle d'un souterrain qui renferme de troublants secrets. Dans ce grand roman au souffle épique, Aris Fakinos, qui n'a cessé de chanter la lutte de l'homme pour la conquête de sa liberté et de sa dignité, nous met en garde contre les Sélim pacha de tous les temps qui voudraient faire table rase du passé, effacer la mémoire des peuples, asservir la pensée humaine -et nous offre de surcroît une précieuse grille de lecture pour déchiffrer le sens des secousses qui agitent notre monde aujourd'hui.

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La vie volée

1989. le gouvernement grec ordonne la destruction des dossiers spéciaux " appartenant aux archives de l'Asfalia, la redoutable police politique qui fut le cauchemar du peuple grec pendant plusieurs décennies. Que redoutaient les autorités? Qu'est-ce qui les a conduites à cet acte " mémoricide "?Avec la complicité de quelques amis, Anestis, vieux militant communiste et héros de la Résistance, parvient à sauver son propre dossier et à s'en emparer. Tandis qu'auprès de lui sa femme Dionyssia, archéologue, essaie de sonder le mystère d'un vase antique,

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Le maître d'oeuvre

« En 1779, dans une région montagneuse du nord de la Grèce, le grand architecte épirote Nikitas Tsiakas réunit autour de lui les meilleurs bâtisseurs du pays et entreprend de jeter un pont d'une conception audacieuse au-dessus d'un redoutable précipice. Entreprise téméraire qui, dans l'esprit du maître d'œuvre, rapprochera la Grèce, alors occupée par les Turcs, de l'Europe et de ses Lumières. Mais, en fait de Lumières, c'est une population avide de commerce et d'argent que le pont enfin érigé déverse. Après dix ans d'une lutte acharnée contre le précipice rebelle, les rêves prométhéens du maître d'œuvre se trouvent confrontés à la réalité, à l'Histoire qui poursuit ses propres desseins, mais aussi à la petitesse humaine qui avilit même les idéaux les plus nobles. Dépossédé de son propre ouvrage, Nikitas se lance alors un autre défi : tenter, avec l'aide d'une poignée de fidèles compagnons, de refermer la boîte de Pandore... » (présentation de l'éditeur)

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